Bonjour Alex Detammaecker, Wood Socx Festival 2023 aura lieu les 28 et 29 Juillet prochain. Comment te sens-tu ? Où en êtes-vous des préparatifs ?
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Salut David ! Je me sens très bien. C’est une organisation qui a débuté en décembre dernier. Ça avance bien. Nous avons un staff composé de 12 personnes dans un conseil d’administration qui permet à chacun d’être concentré sur une tâche précise. Nous devons être, à peu près, à 90 % de finaliser. Il y a toujours des fameux imprévus, des choses auxquelles penser au dernier moment. Entre le département, les mairies, les artistes, les scènes, ou encore les déclarations à la SACEM, en gendarmerie ou autres. Nous devons rester vigilants. Donc, c’est important pour nous d’avoir une organisation au top. Avec des membres investis pour accueillir dans les meilleures conditions les festivaliers.
Tu dis être à 90 % de finaliser. Ce n’est pas la première manifestation qu’Hidden Socx organise. Quels imprévus pourraient arriver ? Que vous reste-t-il à préparer ?
Cela peut être des contraintes liées à la météo. Il faut y être attentif. Nous devons également veiller à avoir des structures adaptées.
Côté préparation, nous devons être vigilants en ce qui concerne les déclarations à la SACEM, que tout le monde connaît. Elles nécessitent une analyse approfondie de tous les artistes et de la playlist qu’ils souhaitent jouer. Il ne faut négliger aucun titre. Cela représente beaucoup de temps à répertorier.
Nous venons de recevoir les tickets de festival, des paquets complets à contrôler avant d’aller les déposer dans nos différents points de vente.
Il faut aussi créer des animations régulièrement sur les réseaux sociaux, de manière à donner envie aux personnes de venir. Comme un teaser que nous avons reçu tout à l’heure et que nous allons mettre en ligne d’ici quelques jours. Nous avons constamment du travail à faire, quotidiennement.
Effectivement, sur la page de l’évènement on s’aperçoit que vous publiez de plus en plus, et régulièrement. Vous commencez à monter en pression ?
C’est ça. Le but est de lancer au moins une publication par jour, voire tous les deux jours, jusqu’au début du festival. Le tout, en évitant que les gens se sentent harcelés. Nos publications doivent être variées. En ce moment, nous communiquons sur la présentation des artistes. Ensuite, nous évoquerons nos sponsors, puisqu’ils sont déjà une quarantaine. Sans oublier de parler des exposants qui seront présents. Une quinzaine, parmi lesquels des tatoueurs ou encore des barbiers. Ce sera l’occasion de promouvoir et d’évoquer ces commerçants de la région qui ont envie de nous rejoindre en nous partageant leur savoir-faire.
Hidden Socx est une association qui a fêté ses 7 ans le 11 Mai dernier. Peux-tu nous en parler ? Qu’organisez vous à part cette fête estivale ?
Nous organisons trois festivals par an. Nous avons commencé par Wood Socx, il y a sept ans. Nous étions environ 200. C’était dans mon jardin qui s’est transformé en aire de musique pour l’occasion. L’année d’après, nous avons réitéré le rassemblement et, cette fois, il a attiré 300 personnes.
En hiver, nous avons proposé un autre évènement intitulé Rock Village dans la salle polyvalente du village de Socx qui possède une excellente qualité acoustique. D’une capacité de 400 places. Ce n’est pas trop grand et c’est vite rempli car ça attire les passionnés qui réservent rapidement leur place.
Par la suite, nous avons proposé des dates un peu plus « rock » et « rockabilly », en extérieur. Un style ouvert à public plus large, et qui permet d’attirer encore plus de monde. Un hiver, nous avons même renommé une fois notre festival en Black Rock Village, où nous avons proposé du Motörhead ou du AC/DC. Un style un peu plus dynamique. Enfin, nous avons créé un troisième festival, il y a deux ans, qui s’appelle "l’Aréoport". Mon père, qui fait partie de l’association, est galeriste. Il a énormément d’amis artistes dans le dunkerquois. L’idée était de tous les réunir : peintres, sculpteurs, graveurs… dans des lieux complètement atypiques. La première fois, c’était un hangar désaffecté à Dunkerque, en partenariat avec l’association La Bouée Bleue. Pendant une semaine, des expositions d’art et des concerts se sont succédé. Mais également des pièces de théâtre, ou des chorales d’enfants étrangers. C’est un évènement qui rassemble à la fois le savoir être et le savoir-faire de tous les acteurs.
Aujourd’hui, nous continuons encore ces trois festivals, avec Wood Socx en juillet, l’Aréoport.en août, et le Rock Village en novembre.
C’est la première fois que votre festival dure deux jours. Qu’est-ce qui a motivé l’ajout d’une date supplémentaire ?
D’année en année, nous avons tenté plein de concerts dans des lieux différents : dans un manoir au Faubourg de Cassel, dans le parc de Socx, à côté d’un terrain de football, avec la diffusion du film « Bohemian Rhapsody » sur un écran géant de 20 mètres par 15… Nous essayons de proposer des choses atypiques. D’habitude, notre festival se tient le dernier dimanche de juillet. Mais beaucoup de personnes nous ont fait comprendre que ce n’est pas évident de faire la fête le dimanche alors que le lundi elles travaillent. Que ça serait mieux que ça se passe un samedi.
Après y avoir réfléchi, nous avons su qu’il faudrait procéder à l’installation de la scène un vendredi soir. Puisqu’elle serait opérationnelle le samedi, nous avions d’abord pensé à en faire profiter durant tout le week-end, donc pendant deux jours. Mais comme nous étions attentifs au besoin de repos dominical pour certains, alors nous avons décidé de débuter le vendredi un festival de deux jours.
C’est donc un défi, un pari que nous nous sommes faits de rassembler du monde pendant deux jours pour faire découvrir tout ce que nous avons à proposer.
Vous avez réussi le pari de faire venir le groupe Cachemire en tête d’affiche. C’est une fierté ? Comment avez-vous réussi à attirer Fred Bastar et ses acolytes dans votre petite commune des Hauts-de-Flandre de moins de 1.000 habitants ?
Oui, c’est une fierté car j’adore Cachemire. C’est un groupe que j’ai découvert il y a peu lorsqu’ils sont venus jouer à Bergues. J’étais incroyablement surpris, ça a même fini en farandole en plein milieu de la place avec le chanteur. J’ai trouvé que cette communion entre le public et les artistes incarnait bien les valeurs de Wood Socx. Je me suis dit que je ne devais pas laisser passer ma chance, j’ai donc réussi à accéder à l’arrière scène pour approcher le booker du groupe. Finalement, je me suis rendu compte que je le connaissais déjà puisqu’il s’occupe aussi d’autres artistes que j’avais déjà fait venir. Ça s’est donc bien passé pour les convaincre tous les cinq et ils seront effectivement notre tête d’affiche cette année. Avec une sacrée énergie sur scène avec leurs textes et leur musique, je pense que ça va être le feu vendredi soir !
Votre manifestation va attirer des Tributes de grands groupes de rock. Ils reprendront notamment les plus grands tubes des Red Hot Chili Peppers, de U2, et des Rolling Stones. Comment s’est décidée la programmation ?
Lors de l’organisation, la programmation est ouverte. Il faut savoir que nous sommes une association de quarante membres. Notre conseil d’administration est composé de 12 personnes. Chacun a la responsabilité d’un secteur, comme la sécurité, l’accueil, la communication, le bar, les exposants, etc… Et tous les membres peuvent apporter leur idée et donner leur avis. En ce qui me concerne, je suis responsable de la musique. Régulièrement, je reçois des mails d’artistes qui nous proposent leurs services. Je les garde précieusement. Actuellement, je dois avoir le contact de 180 groupes. En début d’année, nous allons d’abord nous réunir pour choisir une thématique selon laquelle je vais pouvoir en proposer une cinquantaine. Une présélection en gardera une quinzaine. Notre choix se fera ensuite selon plusieurs critères comme le tarif proposé,
l’éloignement ou les conditions d’hébergement demandées. Dès que notre choix définitif est scellé, nous obtenons la programmation des trois festivals pour l’année entière. Selon les retombées, nous pourrons être amenés à recevoir ensuite d’autres demandes qui viendront alimenter notre carnet d’adresses pour les années suivantes.
Vous pourrez également compter sur la présence de Woodstock Experience. Ce collectif reprendra les titres des artistes qui se sont succédé sur la scène du célèbre festival américain en 1969. C’est plutôt cocasse de faire appel à lui pour votre évènement dont le nom est un jeu de mots avec ce rassemblement mythique. C’est vous qui avez eu l’idée de faire appel à ces musiciens bordelais ?
Nous avons d’abord reçu le contact du groupe par un des membres de notre association, Jean-François Michel. Il travaille dans l’évènementiel depuis une vingtaine d’années et organise de très gros rassemblements dans notre secteur. Lors d’un conseil d’administration, il a évoqué Woodstock Expérience en précisant qu’il correspondait bien aux valeurs de notre festival. C’était une belle découverte, et nous nous sommes dit que nous avions là l’opportunité de faire venir un groupe avec un répertoire diversifié. Nous pourrions leur faire jouer en ouverture une vingtaine de morceaux. Une manière de bien accueillir notre public avec les titres les plus connus des années 70, que nos parents ont connu et qu’ils nous ont fait découvrir. Un moyen de les faire à notre tour connaître à nos enfants.
La programmation est-elle définitive ? Ou bien est-elle susceptible d’évoluer ? Doit-on s’attendre à l’ajout d’autres artistes ?
La programmation devrait rester inchangée. Cependant, il n’est pas exclu que nous proposions l’ajout d’une date supplémentaire le jeudi. Faire démarrer notre festival chez un partenaire, un café de la région dunkerquoise. Nous y réfléchissons.
En revanche, les programmations d’août et novembre peuvent évoluer avec l’ajout d’un ou plusieurs groupes. Dans le milieu artistique, rien n’est impossible. Des belles surprises peuvent encore arriver. Nous ne devons jamais fermer la porte et devons rester à l’écoute. C’est comme cela qu’on arrive à intégrer des petits comme des grands groupes. Et c’est ce qui nous aide à faire encore grandir notre association. Grâce à des talents qui nous appellent.
Côté animation, on peut lire sur les réseaux qu’il y aura des stands tatoo, barbier, friperie et vinyle. Vous avez voulu que ce soit un vrai moment d’échange, et faire en sorte que le public reparte avec un petit souvenir ?
Oui. Si nous proposons du merchandising, c’est pour que les gens puissent trouver leur bonheur aux différents stands en évitant de rester accoudés aux comptoirs avec leurs amis, et ainsi attendre que ça se passe. Les trois valeurs de Hidden Socx sont Motor, Art et Music. C’est ce qui incarne l’état d’esprit d’un rockeur. Au travers d’elles, nous avons réalisé une sélection parmi les commerçants locaux qui souhaitaient nous rejoindre. Nous allons pouvoir les mettre en avant et nous pensons que c’est important.
Outre les stands, vous avez également annoncé des points de restauration. Que mange-t-on de bon à Socx ?
De bonnes choses ! Nous allons retrouver un foodtruck qui était déjà présent l’année dernière. Il propose des spécialités savoyardes comme un sandwich sur lequel il fait couler directement le fromage fondu dessus qu’il parsème de porc fumé. C’est une tuerie ! Nous accueillerons aussi un stand double qui propose un fumoir où il grille sa viande d’un côté pour la servir aux clients de l’autre. Nous aurons aussi une crêperie sucrée et salée. Et nous ne sommes pas fermés à d’autres qui voudraient participer au festival. Ils feront d’ailleurs partie des 10 % d’organisation restants que j’évoquais tout à l’heure. Nous en cherchons encore. Avec d’autres thèmes. Pour que la restauration soit variée, et qu’il y en ait vraiment pour tous les goûts. Des stands faciles à organiser avec des mets faciles à manger.
Un festival où l’on en aura plein les yeux, plein le ventre et plein les oreilles ! Il ne nous restera plus qu’à nous approcher de la scène. Comment sera-t-elle ?
Parmi nos membres, nous avons la chance d’avoir la société Avant Scène, spécialisée dans l’événementiel, qui sonorise, par exemple, une partie des 24 Heures Du Mans. Elle nous a proposé un poids lourds articulé qui se déplie pour former une scène de 10 mètres de large, sur 7 de profondeur et 7 de haut. Sur celle-ci nous aurons une importante structure de sons et lumières. Ce sera quelque chose d’exceptionnel. C’est un de nos points forts à Socx, et même sur l’ensemble de la région dunkerquoise, tant la qualité sonore est remarquable. Le son est tellement bien diffusé qu’il ne donne pas d’effet de saturation, et il est même possible de pouvoir à la fois entendre la musique des groupes qui jouent à proximité ainsi que des amis se trouvant juste à côté de nous. Un autre point important pour nous était d’avoir la certitude de ne pas déranger ceux du village qui ne souhaitent pas participer à la fête. Grâce à cette technologie présente, notre musique ne va pas hurler dans tout le voisinage. Ce sera un vrai moment de partage, pour tous, qui ne ternit pas notre image. Bien au contraire, car chacun y trouve son compte.
Si les festivaliers souhaitent rester pendant deux jours, leur sera-t-il possible de dormir sur place ? Encouragez vous les gens à venir avec leur tente ?
Cette année, cela ne sera hélas pas possible. Il s’agit de notre tout premier festival sur deux jours. Ça demande une autre organisation. Nous avons plus de choses à gérer. C’est un peu plus difficile. Nous ne savons pas comment accueillir les festivaliers la nuit et leur fournir les commodités nécessaires. Leur proposer également une sécurité sur place qui engendrerait forcément un coût supplémentaire. Car nous devrions faire appel à des agents professionnels, comme des maîtres-chiens provenant d’une agence privée. Nous ne pouvons pas non plus anticiper d’éventuels débordements qui représenteraient des nuisances non seulement pour le voisinage, mais également pour la nature qui pourrait être amenée à être dégradée. Nous souhaitons d’abord avoir un recul suffisant sur un premier festival de deux jours. Par la suite, nous pourrons y penser plus sereinement.
En attendant, il existe beaucoup de gîtes ou de terrains de camping à Bergues et ses environs. Des endroits où chacun pourrait trouver le repos nécessaire avant d’attaquer le deuxième jour. Il ne faut pas hésiter à d’ores et déjà réserver. Ou pourquoi pas trouver un endroit dans la nature où planter une tente pour les plus aventuriers. Ce ne sont pas les possibilités qui manquent.
La prévente sur le web s’est ouverte le 1er Juin. Et la vente physique chez vos partenaires débutera le 15 Juin prochain. Combien de personnes attendez vous ? Quelle est la jauge maxi ? Où en êtes-vous en termes de remplissage ?
Actuellement, il est possible de réserver en ligne. Muni de la confirmation de commande, la place physique sera à récupérer le jour même à l’entrée du festival.
Pour la vente physique, nous n’avons pas attendu le 15. Nous avons déjà commencé la distribution dans nos trois points de vente. En quatre jours, ce sont déjà plus d’une cinquantaine de places physiques qui ont trouvé acquéreur. Le festival étant dans un peu moins de deux mois, je pense qu’elles vont vite partir. Comme tous les ans !
Notre jauge maxi est de 1.499 personnes par jour, pour être précis.
Pour les préventes, c’est encore calme. Comme chaque année. Nous avons l’habitude de constater que ça commence timidement avant de s’affoler dans les derniers instants. Donc, nous ne nous inquiétons absolument pas. Nous avons bon espoir que cela va bien fonctionner cette année, surtout avec le plateau que nous proposons grâce à la venue de Cachemire, mais aussi de tous les tributes. Sans oublier que le prix de l’entrée est plus que raisonnable, à savoir seulement 15 € la journée, et 25 € pour les deux jours.
Les festivals, ce sont chaque année des migrations importantes de fêtards à travers le pays. Que pouvez-vous leur dire pour les motiver à faire escale chez vous ?
Nous n’en sommes encore qu’au tout début de notre existence. Si on prend le cas d’un festival comme Les Vieilles Charrues, est-ce que le public lui à fait confiance dès le départ ? Nous sommes partis de 200 personnes dans mon jardin il y a sept ans. Aujourd’hui, nous en attendons 3.000. C’est grâce au public que nous pouvons continuer. A ceux qui nous suivent depuis le début, à ceux qui nous ont rejoints en chemin, et à ceux qui continuent encore à venir faire partie de l’aventure. Donc, venez, poussez nous dans nos retranchements, et nous saurons encore plus vous surprendre dans les années à venir.
Merci, Alex Detammaecker, d’avoir eu la gentillesse d’accorder cette interview pour Indé Média. Avant de nous quitter, as-tu quelque chose à ajouter ?
Je souhaite évoquer nos partenaires, et la chance que nous avons de les avoir à nos côtés. Ils sont environ une quarantaine. Ce sont des indépendants, des grosses structures, mais aussi la mairie de Socx et celle de Bergues, la Communauté des Communes des Hauts-de-Flandre, ou encore le Département du Nord. 35 entreprises qui nous soutiennent chaque année. Nous les remercions de nous permettre de vous proposer Wood Socx Festival encore aujourd’hui. Je tiens également à remercier l’ensemble des membres de l’association Hidden Socx et de l’énergie que chacun met jour après jour pour l’organisation, et pour la confiance que chacun s’accorde.
Soyez tous rockeurs, restez vous-mêmes, et venez découvrir notre festival. Vous êtes les bienvenus !
Propos recueillis par David Pawlak.
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