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Marie Beaurepaire, Riko Lacan et Marc Limballe, bonjour ! Vous êtes le trio qui compose le groupe Aguelenna. Votre album éponyme est sorti aujourd’hui. Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous ?
Marc Limballe : Forcément, on est heureux !
Marie Beaurepaire : On est super content !
Riko Lacan : On passe une journée de folie ! (Ils rient). Marc avait un peu plus de bouteille, il avait déjà vécu ce genre d’évènement. Mais, pour Marie et moi, c’est une première et je trouve cela extraordinaire. Passer la journée à défendre ton projet, ton album, c’est super. Franchement, génial !
C’est ce qu’on peut appeler un travail de longue haleine, puisque vous l’avez débuté en 2019. Vous avez, ensuite, subi la crise sanitaire mondiale qui vous a ralenti. N’avez-vous jamais perdu espoir ?
Marie Beaurepaire : Ah non, on n’a rien lâché !
Marc Limballe : Pourquoi perdre espoir ?
Riko Lacan : Le plus compliqué était la dynamique qui a été cassée. On était en plein enregistrement batterie quand le COVID est arrivé et son confinement qui a suivi. Dans un mood un peu focus sur ce qu’on était en train de faire. Le plus dur a été de reprendre le flambeau après.
Marc Limballe : Mais comme on est un vrai groupe, on y va et bim boum !
Cet opus a pu voir le jour en grande partie grâce au financement participatif que vous aviez lancé. 45 jours pour récolter les fonds nécessaires à sa production. Étiez-vous confiants ? Quelle a été votre réaction en réalisant que vous aviez atteint votre objectif avant la date butoir ?
Marc Limballe : On s’est dit : « Ouf ! On va pouvoir payer le mixage ! »
Riko Lacan : On ne l’avait jamais fait, c’était un peu un saut dans l’inconnue. Le public a répondu présent et c’était extraordinaire. C’était un gros boulot, un gros investissement, il ne faut pas lâcher le truc.
Marie Beaurepaire : Il faut nourrir les réseaux sociaux pour amener les gens à nous, et venir nous soutenir sur ce projet.
Riko Lacan : On était hyper content quand on a dépassé l’objectif. L’œuf s’est cassé, c’était extraordinaire.
Marc Limballe : Au départ, on était un peu stressé. Finalement, au fil des jours, on a vu que ça fonctionnait bien et on était content.
On a pu voir sur les réseaux sociaux que beaucoup de fans vous suivaient avant le lancement de ce projet. Vous aviez deviné qu’ils allaient vous suivre ?
Marie Beaurepaire : Oui, déjà les amis proches. Ensuite, cela a amené d’autres personnes parce beaucoup de gens ont partagé notre appel sur les réseaux.
Marc Limballe : Ça a confirmé qu’on avait une fanbase qui répondait présent. Ça réconforte ! Ce n’est pas négligeable, surtout en sortie de COVID.
Dans votre biographie, vous vous définissez comme des membres qui, je cite, « se produisent et jouent en synchronisation comme s’ils avaient été ensemble tout au long de leur carrière musicale ». Comment expliquez vous cette symbiose entre vous ?
Marc Limballe : Je l’explique par le simple fait que, humainement, ça fonctionne à 300 % entre nous. C’est aussi simple que ça. On ne va pas faire de la littérature, un groupe c’est ça aussi. C’est un ensemble de personnes qui s’associent pour faire de la musique ensemble. Cela ne peut que fonctionner, plus que mieux, si les personnes qui composent le groupe sont en totale adéquation. Et c’est notre cas. Pour revenir à une précédente question, c’est aussi pour ça qu’on a tenu le coup et qu’on est allé au bout de notre idée de départ.
Y croire. C’est le maître-mot ?
Marie Beaurepaire : Oui, c’est ça !
Marc Limballe : De toute façon, si tu n’y crois pas, tu ne le fais pas. C’est aussi simple que ça.
Vous avez déclaré que vous aimez varier les ambiances, les tonalités, les climats, jouant sur les contre-temps et les silences. Comment nait la musique rock et percutante d’Aguelenna ?
Riko Lacan : Il n’y a pas de recette miracle. Elle peut naître d’une suite d’accords à la guitare, d’un gimmick, d’une mélodie de chant. Marc peut apporter un arrangement particulier, un rythme. Dès l’instant où l’on sent qu’il y a quelque chose qui prend, on peut agréger des choses dessus pour avancer.
Marc Limballe : On met au cœur de la production la mélodie, le chant. C’est la colonne vertébrale de l’écriture.
Riko Lacan : Oui, tout est fait pour porter la mélodie du chant.
Marc Limballe : Après, le tout est de savoir quel élément va amener cette mélodie-là. Ça peut être effectivement un riff de guitare, un gimmick quelconque…
Riko Lacan : C’est beaucoup de travail.
L’an passé, vous avez reçu le prix du « texte » pour le titre « La goutte ». Ce morceau, c’est l’art de dénicher tous les endroits où on la trouve, et l’occasion de confirmer votre maîtrise de la langue de Molière. D’où vient votre talent ?
Marie Beaurepaire et Marc Limballe, désignant Riko Lacan : C’est lui, Molière !
Riko Lacan : C’est moi qui écris les textes. On écrit en français, c’est un choix qui est complètement assumé. Personnellement, j’écris pour Marie. C’est encore un travail un peu différent, c’est-à-dire qu’il faut aussi que ça colle à ses propres aspirations. Qu’elle puisse s’emparer des titres et ressentir ce qu’elle a envie de ressentir. Je fais beaucoup d’échanges avec elle. Pour ce qui est du texte, j’aime bien les textes à tiroirs avec une forme de poésie que nous permet langue française. Une chose que je ne pourrais pas me permettre avec l’anglais, car je ne le maîtrise pas. C’est vraiment intéressant de pouvoir donner des jeux de mots, des contresens, des sens cachés, des trucs à tiroirs… C’est complètement assumé.
Marie Beaurepaire. : On peut placer des émotions sur scène. En français, c’est plus sympa.
Le 26 octobre dernier, le clip officiel de « Pink Punk » a été mis en ligne sous le label « M&O Music ». La machine de votre album « Aguelenna » était lancée de la plus belle des manières ! Qui est la p’tite frangine, la dame de cœur à qui vous vous adressez ?
Riko Lacan : Cette chanson, elle parle de quelqu’un… On a tous quelqu’un qu’on admire un peu. Secrètement ou pas, d’ailleurs. Un peu une muse, un exemple, une inspiration. Quelqu’un qui nous fait sentir plus grand, entre guillemets. Pour chacun d’entre nous, je pense qu’il s’agit d’une personne différente. Cette chanson, elle parle de ça, de cette personne là qui nous inspire. Voilà. C’est elle la frangine !
Prendre le temps. Aujourd’hui est un autre jour payé comptant avec cet album. Que dis-je ! Avec cette pépite de rock français polie avec minutie. Merci à vous pour cet interview pour le webzine Indé Média. Avant de nous quitter, et devant l’accueil qui a été réservé à votre opus, pouvez-vous nous dire quel est le chaînon manquant à votre bonheur aujourd’hui ?
Marie Beaurepaire : Plein de dates ! Pour faire vivre cet album.
Marc Limballe : Et ça arrive ! Ça arrive…
Riko Lacan : Partout ! Et on viendra dans le Nord.
Propos recueillis par David Pawlak.
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