Date de sortie : 26 Mai 2023
Auto-production
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Il est très difficile de trouver des informations sur Mira Zoff. Il aura fallu écouter un podcast de Radio Télévision Suisse pour obtenir quelques précieuses informations la concernant. On apprend notamment qu’elle est quarantenaire, issue d’une famille de musiciens. L’auteure-compositrice-interprète, qui a commencé le piano à l’âge de 4 ans, a grandi à Evionnaz, une petite commune du canton du Valais en Suisse. Elle réside désormais à Zürich, depuis une quinzaine d’années.
Pendant longtemps, Mira Zoff compose des mélodies. Beaucoup de mélodies, et uniquement des mélodies. Il aura fallu attendre le confinement pour lui donner l’envie et le besoin de créer. Elle choisit alors de poser des mots sur sa musique, et en français. Une dizaine de chansons verront le jour. Elle en choisira cinq pour Parenthèse, son tout premier EP sorti le 26 mai dernier sur les plateformes. Elle a également eu droit à son pressage sur un vinyle, pour sa plus grande fierté non-dissimulée sur les réseaux sociaux. Et elle peut être fière car, pour paraphraser l’animateur de l’émission Helveticus, son premier EP est « folk, délicat, intime, singulier, rafraichissant ». Rien que ça !
L’écoute commence par le titre « Dans tes yeux ». De délicieuses notes de guitare précèdent la jolie voix de la chanteuse. Nous nous noyons volontiers dans le timbre créé par ses cordes vocales, comme elle dit se noyer pour l’heureux élu à qui elle s’adresse. Pendant 11 minutes et 48 secondes, nous sommes plongés dans sa douceur et sa fragilité. Nous vivons avec elle son besoin d’évasion et de liberté. Elle nous emmène dans sa bulle en nous touchant en plein cœur. Le confinement a été source d’inspiration pour beaucoup, et l’artiste en est le parfait exemple. Nous rêvons avec elle de nous échapper.
« Parenthèse » traduit parfaitement les privations dues à la covid. Dans cette chanson, Mira Zoff réclame un peu de folie, à l’instar de Cendrillon qui avait une permission de minuit. Mais la réalité la rattrape et se moque d’elle. Cette évasion n’est qu’un écran de fumée, une illusion. La parenthèse, cet instant d’euphorie, est en fait un monde qu’elle imaginait pour pouvoir s’évader. Qui n’a pas rêvé, à cette époque, de voir tout redevenir comme avant ? Qui n’a pas espéré se réveiller en souhaitant que ce ne soit qu’un cauchemar ? Nous avons tous éprouvé ce sentiment.
« Je pleure sur du vent » est un titre au nom évocateur. Nostalgique, la chanteuse exprime sa tristesse de ne pouvoir que pleurer ses souvenirs. Inquiète, elle verse également ses larmes sur ce qu’elle appelle un avenir fragile. Le mot « vent » prend tout son sens, tout en puissance. « Je t’emmène » exprime la soif d’évasion de l’artiste. L’espace d’un instant, elle se met à rêver de partir en compagnie de son amour qui semble loin d’elle. Mais de le faire vite, le temps que le feu crépite. « Laissez-moi vous dire » nous ramène à la triste réalité que la vie d’avant est hélas terminée. Chez elle, comme aux quatre coins du globe, le virus gagne du terrain et fait les ravages que nous lui connaissons.
Côté collaboration, la chanteuse s’est entourée de Pierre Guillot, du studio MMTP, pour ses arrangements sublimes. Également de Salomon Baumgartner de Studio-6 Zürich et de Soundcorner Studios pour les sessions studio, le mixage et le mastering des chansons. Sans oublier Groover Music a qui elle doit des conseils qu’elle juge fantastiques. Nous ne pouvons que la croire. En effet, Parenthèse est un EP pop réussi. Accompagnée à la guitare et au clavier, le tout dans un rythme calme et aéré, Mira Zoff nous offre sa voix très douce à l’oreille pour notre plus grande joie. Je vous recommande d’aller vite la découvrir.
Chronique de David Pawlak.
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